Enseigner L’Etranger de Baudelaire ou initier l’étudiant à la quête de l’identité
Abstract
Si nous souhaitons lire une poésie distinguée par une langue à la fois incomparable et rigoureuse, nous ne retrouvons pas mieux que celle de Charles Baudelaire. Ce poète célèbre du XIXe siècle nous a tant inspiré. En effet, la lecture de son recueil Les Fleurs du mal qui favorise le contact de l’âme et l’esprit à travers l’expression d’un monde spirituel original crée par un homme tiraillé entre une écriture idéale mais mystique, valorise notre appréciation de ce poète. Cette lecture nous a permis d’étudier, avec un certain enthousiasme, différents poèmes tels que « L’albatros » et « Correspondances », en tant qu’étudiante de langue et de littérature françaises. Par la suite, la richesse du langage baudelairien nous a incitée, en tant qu’enseignante, à choisir son texte comme un support d’un cours d’histoire littéraire adressé aux étudiants de deuxième année Licence d’Education et d’Enseignement. Dans l’intention de définir le XIXe siècle ainsi que ses différents mouvements littéraires, nous avons opté pour l’étude du poème « L’étranger »[i] de Baudelaire afin de traiter la question du vers libre qui annonce en même temps l’étude de la poésie moderne du XXe siècle. Alors, par quoi se distingue l’enseignement de la poésie de Baudelaire ?
[i] Tous les vers cités sont extraits du recueil Le Spleen de Paris. Charles Baudelaire, L’étranger, Le Spleen de Paris (Paris: Classiques français, 1997), p. 11.