Baudelaire ou le secret de l’art

Authors

  • Lamia Oucherif

Abstract

« L’invitation au voyage », c’est ainsi que Baudelaire intitule l’un de ses petits poèmes en prose, une sorte de clin d’œil qu’il fait à l’un des musiciens allemands connus du XIXe siècle, Carl Maria Friedrich Ernest Von Weber, qui a composé L’invitation à la valse. Il répond à l’un de ses désirs qu’il exprime ouvertement dans son poème :

Un musicien a écrit l’invitation à la valse; quel est celui qui composera l’invitation au voyage, qu’on puisse offrir à la femme aimée, à la sœur d’élection?

 

A-t-il voulu faire une sorte de « compte rendu » pour montrer tout l’intérêt qu’il a porté à cette musique ? Rappelons que pour Baudelaire « la meilleure critique » que l’on puisse faire d’une œuvre d’art est celle qui est, comme il le dit lui-même, « poétique et amusante ». Nous nous référons ici à l’un de ses célèbres essais : « A quoi bon la critique ? » dans lequel il explique ce que doit être le vrai travail du critique et dans lequel il défend l’une de ses idées phares : défendre l’art pour l’art. Ainsi, il ne s’empêche pas de déclarer que « le meilleur compte rendu d’un tableau pourra être un sonnet ou une élégie. »

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Published

2021-06-22