Appréciation sur Baudelaire : « Relire ‘Une charogne’ : le corps et l’esprit de la décadence baudelairienne »

Authors

  • Régis-Pierre Fieu

Abstract

Si Les Fleurs du Mal était une cathédrale, « Une charogne » serait sa charpente. « Spleen LXXVIII » ou « Le serpent qui danse » sont certes des rouages majeurs de la mécanique décadente du poète, mais rien n’égale « Une charogne », corps et esprit de la décadence baudelairienne. À travers ce poème, Baudelaire fait la synthèse de son art et se permet de surcroit de rappeler la vocation magique du poète quasi-démiurge. « Une charogne » n’est pas une simple provocation de dandy, d’esthète décadent, c’est également un poème nécromancien et une trace de l’esprit antimoderne de son auteur, ce qui nous semble primordial de rappeler à l’heure où nous nous apprêtons à célébrer le bicentenaire de sa naissance et où le mot « modernité » sera sur toutes les lèvres.

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Published

2021-06-22